Investissement dans l'art

Le Cabinet Abecassis Finances est partenaire de la maison R&C Commissaires-priseurs associés sur Marseille.

Cette collaboration est née de la rencontre entre le marché de l’art et celui de l’investissement

► Pourquoi investir dans l’art ?

Les œuvres d’art sont devenues des actifs très prisés depuis quelques années. Avec plus de 30 milliards d’échanges mondiaux par an, les objets d’art sont à présent considérés comme une valeur refuge. Les nouveaux milliardaires chinois commencent même à s’y intéresser, friands de la culture française et de moyens de montrer leur appartenance sociale.

En achetant une œuvre d’art, vous pouvez obtenir une plus-value de 7% l’an pour un achat en direct, voire supérieure à 10% l’an en passant par un fonds spécialisé.

Pour cela, il est conseillé de conserver votre bien entre huit et douze ans, et d’investir minimum 20.000 euros. En effet, c’est à partir de ce montant que l’on accède au marché international où opèrent les grands marchands d’art, comme Sotheby’s ou Christie’s.

Il faut savoir que le rendement peut grimper jusqu’à 15% pour une œuvre de 100.000 euros.

Malgré le fait qu’il soit très volatil à court terme et peu liquide, le marché de l’art n’est pas corrélé avec les marchés financiers, ce qui est intéressant lors de crises financières telles que celle de 2009. D’une manière générale, le marché de l’art a résisté à toutes les crises depuis 2000 et s’est comporté bien mieux que la Bourse, comme le montre le graphique ci-dessous.

Evolution du marché de l'art par rapport au CAC 40 depuis 2000 ©Artprice

► Sur quelles œuvres faut-il investir ?

Pour investir sur le marché de l’art, plus besoin d’être un initié. Grâce à internet, un particulier peut disposer d’autant d’informations qu’un grand expert des années 1980, à condition de respecter trois règles de base :

  • La traçabilité de l’œuvre doit être parfaite : elle doit être attestée par la galerie ou l’expert qui représente l’artiste ou ses ayants-droits. Si l’œuvre apparaît dans un catalogue raisonné, c’est-à-dire un ouvrage très détaillé qui fait l’inventaire des œuvres et retrace le parcours l’artiste, la certification est alors absolue.
  • Il faut toujours acheter un artiste coté, c’est à dire que l’une de ses œuvres est déjà passée dans une enchère publique et figure dans un catalogue de vente.
  • Il faut éviter les grands formats, ou alors préférer le format à l’italienne, à l’horizontal, plus adaptés aux petits appartements new-yorkais ou londoniens.

En suivant ces règles de base, une belle opération est assurée après quelques années. Bien choisies, les œuvres d’art se vendent très bien, en quelques jours.

La géographie des ventes est très importante. Si un artiste se vend toujours mieux dans son pays d’origine, il est indispensable qu’il ait une visibilité internationale, idéalement avec des ventes à Londres ou New-York, qui génèrent plus de la moitié du marché de l’art mondial. Dans la biographie de l’artiste, on pourra simplement vérifier si ses œuvres ont déjà été exposées à l’étranger, dans des foires, des expositions individuelles ou collectives, ou des galeries reconnues. En sachant qu’en général, après ses 45 ans, il est rare qu’un artiste perce en dehors de ses frontières.

Pour les particuliers, les marchés de l’art ancien et moderne (Picasso, Braque, les impressionnistes...) sont de moins en moins intéressants pour investir car on ne trouve plus d’œuvres de qualité muséale sous 5 à 10 millions. En revanche, le marché de l’art contemporain regorge d’opportunités car il y a beaucoup d’artistes qui ne cessent de produire des œuvres. Dans ce segment, le dessin et la photographie ont gagné leurs lettres de noblesse et méritent une attention particulière.

► Y a-t-il une demande à la revente ?

De 500.000 collectionneurs dans l'après-guerre, les consommateurs d'art sont aujourd’hui plus de 70 millions sur tous les continents. Confrontés à des rendements historiquement faibles, les banques et fonds d’investissement se ruent à leur tour sur le marché de l’art.

Un autre élément soutient durablement le marché d’art : le développement de l’économie « muséale ». En effet, il s’est ouvert plus de musées entre 2000 et 2014 que durant tous les 19ème et 20ème siècle ! Chaque année, 700 nouveaux musées de stature internationale ouvrent leurs portes, dont 70% en Chine. Or ces musées doivent acheter des œuvres en grande quantité (4 à 5.000 pièces en moyenne) et fait nouveau, dans un but lucratif. A la manière des parcs d’attraction, les musées sont aujourd’hui prêts à débourser des millions pour une œuvre exceptionnelle qui attirera les visiteurs. Surtout, à la différence des collectionneurs, les musées revendent très rarement leurs œuvres d’art, on dit qu’ils les « avalent », ce qui tire l’ensemble du marché vers le haut.

► Une fiscalité avantageuse lors de l’achat

Si vous faites l’acquisition d’un objet d’art ou de collection auprès d’une galerie ou d’un antiquaire, c’est le taux normal de 20 % qui s’applique.

En revanche, si vous faites cette acquisition auprès de l’artiste lui-même ou de ses ayant-droits, vous payez une TVA à taux réduit de 5,5 %.

Ce taux réduit de 5,5 % s’applique aux importations d’œuvres d’art, par ailleurs exonérées de droits de douane.

► L’art, un moyen de défiscalisation ?

Les œuvres d’art sont totalement exonérées d’ISF.

Option pour la taxe forfaitaire

Si la valeur de l’œuvre est inférieure à 5 000 €, aucun impôt ne s’applique au prix de vente.

Si au contraire le montant total de la vente excède 5 000 €, une taxe forfaitaire de 6,5% s’applique.

Sont toutefois exonérées de cette taxe les personnes non domiciliées fiscalement sur le territoire français, de même que les cessions qui se font « dans l’intérêt général » auprès de musées ou de bibliothèques. Certaines exceptions concernent également les exportations (sous condition de retour en France) ou encore la vente ou l’exportation d’œuvres dont l’artiste a la propriété continue depuis leur création.

Option pour le régime des plus-values

19% de taxe et 15,5% de prélèvements sociaux, sachant qu’à partir de deux ans de détention un abattement de 5% par an s’applique sur la taxe (exonération donc au bout de vingt-deux ans).

A signaler : les héritiers peuvent payer leurs droits de succession en cédant à l’Etat un objet d’art (principe de la dation en paiement).

Si l’acquisition est faite pour le compte d’une entreprise, cette dernière bénéficiera :

  • D’une réduction d’Impôt sur les Sociétés de 40 % du montant de l’investissement.

D’une déduction du prix d’acquisition du résultat imposable de l’entreprise à raison de 20 % / an pendant 5 ans.